A travers l'Europe en mode "Suffer

Amrei Kuhne est une cycliste longue distance de 25 ans originaire de Fribourg, qui participe cette année pour la première fois à la prestigieuse TRANSCONTINENTAL RACE - soit 4000km et 40000m du nord-ouest au sud-est de l'Europe - et qui est soutenue par SUPERNOVA avec le nouveau M99 DY PRO.

"J'aime être entièrement livrée à moi-même en pleine nature et renoncer à tout ce qui n'est pas essentiel", résume-t-elle en évoquant son approche du cyclisme. Jeune étudiante en géosciences, sans véritable revenu mais d'autant plus convaincue par l'écomobilité, elle s'est rapidement qualifiée pour l'une des trois "Mike Hall Bursaries", la bourse officielle de TRANSCONTINENTAL. 

Pourtant, l'aventure a commencé il n'y a pas si longtemps. Ce n'est qu'en 2019 qu'elle a entrepris son premier long voyage en VTT. Sans savoir exactement ce qui l'attendait - surtout en termes de dénivelé - elle a traversé l'Italie du nord au sud jusqu'en Sicile avec une amie. Avec un vélo de randonnée et des sacoches, sans contrainte de temps et avec autant d'arrêts que nécessaire. Comme c'était très agréable, elle a bientôt fait du vélo dans les parcs nationaux du sud de l'Espagne ou en une seule fois de Munich au lac de Garde.

Il y a deux ans, son hobby est devenu plus ambitieux. Elle a acheté son premier vélo de course. Elle a parcouru de plus longues distances en moins de temps. Et a eu des idées de plus en plus folles.

"Pourquoi ne pas tout simplement tenter un défi Everesting au Schauinsland, la montagne emblématique de Fribourg ?" Aussitôt dit, aussitôt fait... Encore une bonne dose de grignotage et c'est parti... Du quartier de Bohrer à Horben jusqu'au parking de la station supérieure, il y a 780 m de dénivelé. Quand on sait comment on se sent après seulement deux montées de ce type, on n'imagine pas à quel point les jambes brûlent après pas moins de onze montées et demie pour atteindre les 8848 hm visés.

Amrei est restée calme mentalement et a bien géré ses forces. Elle y est parvenue du premier coup en un peu plus d'une journée. "Se mettre consciemment en mode 'suffer' et découvrir à quel point ma volonté est forte", voilà ce qui fait pour elle le charme de tels projets. 

Les meilleures conditions pour pratiquer l'ultracyclisme avec succès, selon nous.

C'est probablement ce qu'elle s'est dit elle-même, et en juillet 2021, elle a participé à sa première course de bikepacking non soutenue, la North Race Westphalia (en duo) : De Bad Honnef sur le Rhin, en passant par 13 checkpoints, environ 1100 kilomètres et 10000 mètres de dénivelé le long de la frontière de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Avec un peu plus de 70 heures de course, ils ont été la meilleure équipe, ce qui n'est pas un baptême du feu ! C'était aussi la première fois qu'ils roulaient plus longtemps de nuit. "C'est un vrai défi, il est donc judicieux de rouler avec un bon éclairage dès le début", admet-elle (elle ne possédait pas encore d'éclairage SUPERNOVA à ce moment-là). 

Depuis, Amrei roule presque sans interruption. En toute saison, par presque tous les temps. Mais : cela suffit-il pour réussir à la TRANSCONTINENTALE fin juillet et même pour se classer dans le top 10 ? La mère de toutes les courses d'ultras non soutenues est quatre fois plus longue que la North Race Westphalia, avec environ quatre fois plus de mètres de dénivelé. La décision ne dépend pas seulement de la forme physique individuelle, mais aussi de la météo, de l'équipement choisi, de la gestion des pannes, de l'accessibilité à la nourriture, aux boissons et à l'électricité, du nombre de nuits de sommeil dont le coureur a besoin et de sa capacité à se motiver pour continuer dans des conditions extrêmes.

Peut-on préparer tout cela, peut-on s'entraîner ? Amrei pense que oui : "Je vais bientôt commencer à planifier finement l'itinéraire TRANSCONTINENTAL et j'ai encore prévu de manière ciblée pour les prochaines semaines quelques raids en solo exigeants de plusieurs jours ainsi qu'une course".

En mai, elle a fait un tour d'une journée de 300 km dans la région des trois pays et est partie directement après pour un voyage en bikepacking de 800 km. Ensuite, elle est allée de Fribourg à Vienne en seulement deux jours. Fin juin, elle se rendra en Angleterre pour un bikefitting qui fait partie de la bourse TRANSCONTINENTAL. Début juillet, elle participera au Tour du Mont Blanc, le marathon cycliste le plus difficile des Alpes avec ses 330 km et ses 8500 mètres de dénivelé.

Mais elle a déjà franchi la barre de l'Everest lors de sa première tentative, nous sommes donc confiants qu'elle y parviendra sans problème. Et au plus tard lorsqu'elle aura terminé la TRANSCONTINENTALE en août, les autres courses de sa liste de souhaits ne pourront probablement plus lui faire grand mal : Transibérica, Race Across France, Transpyrénées et Three Peaks Bike Race, pour n'en citer que quelques-unes qu'elle souhaite encore courir.

Dans les prochains jours, elle recevra également ses sacoches de bikepacking du sponsor TRANSCONTINENTAL Apidura. Tout comme notre M99 DY PRO, dont elle se réjouit tout particulièrement. D'ailleurs, ce n'est pas seulement parce qu'il est techniquement exceptionnel en tant que premier phare à dynamo avec éclairage longue portée, mais aussi parce qu'en tant qu'étudiante en master de "géographie du changement global", elle connaît parfaitement l'influence du cycle de vie des produits sur l'environnement et qu'en cas de doute, elle choisirait toujours le produit de meilleure qualité et de plus longue durée de vie 😀 

Photos : Amrei Kuhne / Texte & Traduction : Levin Sottru, Mary Jaksch