INTERVIEW D'AXEL CARION

6 mai 2021

Nous vous présentons Axel Carion, un ultra-cycliste français qui roule avec un éclairage Supernova ! Axel est le fondateur de la série de courses BikingMAN. Il détient plusieurs records du monde, comme le record du monde Guinness de la traversée de l'Amérique du Sud en moins de 50 jours.

Est-il raisonnable de partir spontanément pour de tels voyages ?

La décision de partir à l'aventure est toujours excitante et un peu effrayante, même s'il ne s'agit que d'une aventure dans le pays d'origine. Les restrictions actuelles liées au coronavirus donnent définitivement plus de "piment" aux voyages, car on ne peut pas vraiment prédire à quoi ressemblera la journée de demain. Je pense que l'un des principaux objectifs d'un voyage est de faire le saut dans l'inconnu et d'accepter l'imprévisible pour s'enrichir de nouvelles expériences.

Qu'est-ce qui est le plus important dans la préparation ?

Lorsque je me prépare pour une randonnée de bikepacking de plus de 5 jours sans assistance, l'équipement est définitivement la priorité absolue. Surtout si je dois faire face à des conditions météorologiques difficiles, si je veux traverser des régions isolées ou si je prévois une randonnée pendant la période de Corona ! Lors d'expéditions de bikepacking de plusieurs semaines, chaque détail de l'équipement est très important, car je ne peux compter sur rien d'autre. J'aime l'approche minimaliste, où je me concentre sur ce qui est stressant pour l'esprit et le corps pendant ces voyages. Ensuite, j'essaie d'emporter le meilleur équipement pour réduire ce stress, afin de pouvoir profiter de l'expérience. Par exemple, j'adore partir sous la pluie ou de nuit, car je sais exactement quel équipement emporter pour profiter de l'expérience.

De l'hiver au printemps, le temps change sans cesse. Comment te motives-tu ?

J'explore différents pays à vélo depuis 10 ans (Europe, Afrique, Amérique du Sud, Asie et Moyen-Orient) et le voyage a toujours été lié au cyclisme. J'ai toujours beaucoup de plaisir à faire du vélo car je ne "m'entraîne" jamais vraiment et je ne m'ennuie donc jamais.J'ai une approche de "chercheur d'or" où je me concentre sur l'exploration de nouvelles routes, de nouveaux itinéraires et de nouveaux pays et je reste curieux. Avec le coronavirus, où voyager est difficile pour beaucoup de gens, je me motive en retrouvant des amis et des gens sur les routes que j'aime le plus, pour profiter encore une fois des trajets, en partageant la beauté des meilleurs endroits que je connais. Rouler toujours seul sur la même colline n'est jamais aussi amusant que de la partager avec des camarades cyclistes.

Quel est le rôle de l'équipement ?

L'équipement joue un rôle important, comme je l'ai décrit plus haut. Comme je fais de plus en plus d'expéditions dans des conditions très différentes (par exemple, en termes de météo, d'altitude et de cultures), je travaille toujours à améliorer ma "liste de colisage", mais la perfection n'existe pas dans ce monde. L'essence même d'un voyage d'exploration à vélo est qu'il n'y a pas d'équipement parfait et qu'il faut être prêt à être surpris.

Qu'est-ce qui est particulièrement important pour toi en matière d'éclairage et quel est le rôle de la lumière pendant la journée ?

Lorsque j'utilise des phares rechargeables, le plus important pour moi est de trouver un bon équilibre entre la puissance et l'autonomie. J'ai testé plusieurs phares rechargeables sur des milliers de kilomètres et je les ai généralement laissés allumés pendant plus de 9 heures de conduite. J'ai appris qu'un faisceau lumineux puissant est inutile si je ne peux pas rouler plus longtemps avec. Je préfère utiliser le mode éco, qui permet d'éclairer pendant 20 heures ou plus. Lorsque j'utilise un phare à batterie, j'utilise toujours un éclairage puissant avec un faisceau lumineux uniforme et une qualité de fabrication élevée, qui dure le plus longtemps possible. Comme par exemple les phares de Supernova.

Que signifie l'autonomie pour toi ?

Je parle de la durée de vie de la batterie.

Qu'est-ce que tu veux dire par la combinaison de l'intensité lumineuse et de l'autonomie ?

Ce qui m'intéresse, c'est la puissance de la lumière par rapport à la durée de vie de la batterie. Une lumière longue durée provenant d'une batterie est plus importante pour moi qu'une lumière très puissante qui n'est disponible que pendant une courte période.

Tu préférerais donc un éclairage à dynamo pour les courses de longue distance et une batterie pour les courses courtes ?

C'est vrai. Plus précisément, je resterais le plus souvent avec des lampes à dynamo (si je cherche la solution la plus économique, car je possède des vélos équipés de lampes à dynamo). Je veux m'épargner la peine de devoir recharger les phares avec un powerbank.

Texte et photos : Axel Carion